Le CFE organisait ce 1er décembre une matinée d’échanges autour de la décentralisation de la gestion de l’eau en France. Débats passionnants alimentés par un panel remarquable d’intervenants, voilà quelques points marquants qui ressortent :

➡️ Besoin d’une meilleure articulation entre les différentes échelles de gouvernance, et notamment sur la place des régions et des départements vis-à-vis des bassins, ce qui nécessitera peut-être une reclarification juridique. Sur la réforme GEMAPI, le risque que ce transfert de compétence ne remette en question la logique d’une gestion à l’échelle du bassin versant.

➡️ La pérennité et l’efficacité des EPTB : comme le rappel Philippe Marc, cet organe est hérité de la volonté des premières lois sur l’eau de mettre en place un bras armé d’action sur le terrain pour compléter un triptyque formé par le binôme agence de l’eau / bassin. Or, la baisse des budgets du ministère fait craindre une baisse des capacités des collectivités à investir dans ces organes, ce qui questionne leur financement par subvention. Le contraste entre la compétence de planification des acteurs et la mise en œuvre de ces outils a été plusieurs fois souligné.

➡️ Derrière, c’est la question plus large du financement de la politique de l’eau qui se cache, et de l’équilibrage entre le grand et le petit cycle. Comme le rappel le sénateur Hervé Gillé : « les grandes ambitions doivent venir avec des moyens clairs « . Pour cela, la question des prélèvements annuels de Bercy sur les trésoreries des agences se repose chaque année, certains évoquent même la possibilité de délier les agences de l’eau de la tutelle de l’Etat pour les soustraire à cette ponction.

➡️ Et puis, l’importance, plus que jamais, de stimuler les initiatives de solidarité dans la gestion de l’eau, que ce soit entre le rural et l’urbain, entre l’amont et l’aval, entre le public et le privé, et sur le partage de compétences à différentes échelles.

Pour toutes ces discussions très intéressantes qui ont fait ressortir de nombreuses idées innovantes, la FENARIVE se félicite à nouveau de faire partie du Cercle Français de l’Eau. Bravo à Florence Daumas pour l’organisation de ce bel évènement.

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